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N° 268 de la Revue historique des armées : Insurrection, contre-insurrection

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Le numéro 268 de la Revue historique des armées consacré à l'insurrection et contre-insurrection vient de paraître

Le nouveau numéro de la Revue historique des armées consacré à l'insurrection et contre-insurrection vient de paraître.

DOSSIER « Insurrection, contre-insurrection »


Gendarmerie et contre-insurrection, 1791-1962
Lieutenant-colonel Édouard Ebel

Au cours de son histoire, la gendarmerie a régulièrement participé, aux côtés de l'armée de Terre, aux guerres dites « irrégulières ». Les théoriciens et les stratèges ont établi, aux lendemains des conflits de la décolonisation, des doctrines propres à préparer les armées à la contre-insurrection. Dans ces schémas, la gendarmerie tient une place mineure, voire inexistante. Pourtant, tout montre que cette institution dispose d'atouts considérables dans la perspective de tels conflits. Son caractère militaire, sa propension à contrôler le territoire par un maillage et à obtenir des renseignements, sa souplesse lui permettant d'adapter son organisation à la situation et enfin sa capacité à créer des unités spécialisées constituent autant d'atouts militant pour l'emploi de la gendarmerie dans la contre-insurrection. Cependant, les réticences en son sein même, associées à un certain désintérêt de l'armée de Terre pour l'emploi de la gendarmerie dans ce cadre si particulier, laissent penser qu'une conceptualisation plus aboutie aurait pu bénéficier à l'efficacité des armées.

Aux origines lointaines du « service action » : sabotages et opérations spéciales en cas de mobilisation et de guerre (1871-1914)
Gérald Sawicki

La guerre de 1870 et l'utilisation des chemins de fer dans les opérations militaires ont montré l'intérêt de recourir aux sabotages en cas de mobilisation et de guerre avec l'Allemagne. L'objectif est de gêner suffisamment la mobilisation et la concentration des armées de l'adversaire pour procurer dès le début de la guerre un avantage stratégique à la France. Divers plans sont conçus et organisés entre 1871 et 1914 par le service de renseignements du ministère de la Guerre en relation avec des agents secrets et des patriotes des pays annexés. Des engins spéciaux sont créés à cet effet ainsi que la constitution de dépôts d'explosifs à l'étranger. Si le plan prévu par le lieutenant-colonel Dupont avant 1914 se solde par un échec partiel à la déclaration de guerre, ce type d'opérations spéciales prendra de plus en plus d'ampleur au cours des conflits mondiaux au sein de véritables « services action ».

La « petite guerre » africaine : entre conquête, contre-guérilla et contre-insurrection (1880-1900)
Julie d'Andurain

Effectuée pour l'essentiel entre 1880 et 1900, la conquête coloniale de l'Afrique de l'Ouest a longtemps été présentée comme une « petite guerre » tout en étant ponctuellement analysée comme un conflit insurrectionnel auquel il devenait, dès lors, nécessaire de répondre par des mesures contre-insurrectionnelles. Plus prosaïquement, la guerre africaine fut une guerre de conquête où les techniques de l'embuscade et de la surprise, très bien maîtrisées par les guerriers Toucouleurs d'Ahmadou ou les sofas de Samory, furent longtemps la règle avant que le blocus, la guerre de siège et les techniques de fortification ne donnent l'avantage aux Blancs. Cependant, dans son vocable comme dans ses modes d'action, la guerre coloniale de la fin du XIXe siècle emprunta très largement aux techniques de la guérilla et de la contre-guérilla, de l'insurrection et de son corollaire contre-insurrectionnel.

La puissance aérienne dans la guerre du Rif. Le colonel Paul Armengaud et l'émergence de l'emploi tactique de l'aviation (1925-1928)
Capitaine Gilles Krugler

Dans les conflits insurrectionnels qui suivent la Première Guerre mondiale, les fondamentaux du combat contre-insurrectionnel que ce sont la réactivité, la mobilité et la prise d'initiative, sont amplifiés par l'apparition de l'aviation devenue, depuis 1923, officiellement la « 5e arme » de l'armée française. Cette évolution d'un type de combat souvent qualifié d'irrégulier est perçue de manière particulièrement forte lors de la guerre du Rif, où la doctrine de la « tâche d'huile » promue par Lyautey trouve en partie ses limites face aux discours cultuels et sociaux développés par Abd el-Krim. Développé et propagé par le colonel Paul Armengaud, commandant et organisateur de l'ensemble de l'aéronautique au Maroc, lors des opérations conter les Rifains, l'emploi tactique et coordonné de l'aviation, en appui direct des troupes au sol se révèle l'un des facteurs clés d'abord de la défense des unités terrestres françaises avant de permettre leur rétablissement et la reprise de l'initiative face aux troupes du chef berbère. Formalisé, en 1928, dans un ouvrage intitulé Quelques enseignements de la campagne du Rif en matière d'Aviation, l'expérience d'Armengaud sert plus tard de fondement aux premières théories françaises en matière d'appui tactique et de bombardement d'assaut à la veille de la Seconde Guerre mondiale.

Aux origines de la « guerre révolutionnaire » : le colonel Lacheroy parle
Paul et Marie-Catherine Villatoux

Principal promoteur de la doctrine française de la « guerre révolutionnaire », le colonel Charles Lacheroy a fort peu écrit, notamment sur les conditions qui ont présidé à l'élaboration de sa pensée stratégique en ce domaine. L'entretien qu'il a accordé au Service historique de la Défense en 1997 permet,à travers un certain nombre d'extraits choisis, de mieux comprendre le processus intellectuel qui l'a conduit à élaborer un discours qui trouve ses racines dans son expérience sur le terrain en Indochine entre 1951 et 1953.

La gendarmerie face à l'insurrection de Bab el-Oued en mars 1962
Capitaine Benoît Haberbusch

La gendarmerie, essentiellement la gendarmerie mobile, est une composante majeure des forces de l'ordre engagées lors de l'insurrection de Bab el-Oued du 23 au 29 mars 1962. Plusieurs escadrons ont participé aux combats de rue qui se sont concentrés dans l'après-midi du 23 mars. Du 23 au soir au 29 mars au matin, les gendarmes ont assuré avec les CRS le bouclage, les perquisitions et les rafles massives organisés dans le quartier. Ce soulèvement est le dernier exemple de guerre de rues de l'histoire contemporaine française. Il marque aussi la fin de l'espoir de l'OAS de rallier à elle l'armée pour sauvegarder l'Algérie française.

Le plan Carrousel : mesures à prendre en cas de rupture du cessez-le-feu par l'ALN dans le Nord-Constantinois (juin-juillet 1962)
Soraya Laribi

Le plan Carrousel est destiné à définir et à codifier les mesures à prendre en cas de rupture du cessez-le-feu par l'Armée de libération nationale (ALN) dans le Nord-Constantinois. Secret, ce plan en trois volets est prévu pour le mois de juin 1962. Il reflète le climat de tension ambiant et la crainte que les accords d'Évian, signés le 18 mars 1962 avec le Front de libération nationale (FLN), ne soient pas respectés durant la période transitoire qui s'étend jusqu'au référendum prévu sur l'autodétermination, le 1er juillet 1962. Défiantes, les autorités militaires françaises envisagent encore, en mai 1962, une action simultanée de l'ALN intérieure et extérieure téléguidée par le FLN. C'est pourquoi leur attention se porte particulièrement sur la Wilaya II, une région stratégique et très sensible qui s'est embrasée à plusieurs reprises. Toutefois, après l'indépendance de l'Algérie, le 3 juillet 1962, le plan est modifié. La Wilaya II devient, entre autres, le terrain d'affrontement entre le « groupe de Tlemcen » et le « groupe de Tizi-Ouzou », dans la lutte qui les oppose pour la conquête du pouvoir. Les plans Vautour, Goéland et Bouvreuil remplacent ainsi, respectivement les trois volets du plan Carrousel. Ils dictent, alors, l'attitude que devront adopter les forces armées françaises, en cas de troubles ou d'actes généralisés à l'encontre de la population européenne et musulmane d'Algérie.

Les « Morts Vivants » à Cam Ne. Le premier « zippo raid » de la guerre du Viêt-nam
Stéphane Mantoux

Le 3 août 1965, la compagnie D du 1st Battalion, 9th Marines, investit le village de Cam Ne, au Sud Viêt-nam. L'opération « search and destroy » est filmée par un correspondant de CBS News, Morley Safer. Les images de la destruction d'un village sud-vietnamien par les Marines choquent profondément les États-Unis tout en donnant naissance au terme de « zippo raid ». Pourtant, l'incendie de ces maisons s'inscrit dans l'évolution du conflit vietnamien lui-même avec l'intervention de plus en plus massive des Américains au Sud Viêt-nam.

Exemple de contre-insurrection : la fouille opérationnelle en Afghanistan
Christophe Lafaye

L'histoire des théories de contre-insurrection et des méthodes de la lutte contre rébellion oppose des approches fortement coercitives, peu soucieuses des effets profonds produits sur les populations, à d'autres faisant de la réalisation de leurs aspirations le cœur du combat. Extrait d'une recherche en cours, l'analyse de l'intégration de la fouille opérationnelle développée par l'armée française, à partir de son engagement en Afghanistan, illustre les évolutions au sein de cette institution, tout en permettant de s'interroger sur l'existence d'une éventuelle culture de coalition.

VARIATIONS


Le colonel Goulier et la topographie des fortifications
Daniel David

SYMBOLIQUE ET TRADITIONS MILITAIRES


Armée de Terre, major Luc Binet

Armée de l'Air, adjudant-chef Bernard Palmieri

Interarmées, garde Sébastien Horner

LES FONDS DU SHD


Le fonds Henri et Lotty Amouroux
Loïck Briand et Pascal Gallien

PORTFOLIOS


Insurrection et contre-insurrection : regard sur les collections de l'ECPAD


Représenter les victoires impériales au dépôt de la Guerre : dessins de Giuseppe Bagetti

Mise à jour : septembre 2012


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