
Le Service historique de la Défense (SHD) organise les 9 et 10 décembre 2011 des journées d'étude consacrées à la guerre, l'armée et l'administration sous l'Ancien Régime.
Château de Vincennes, Pavillon de la Reine, Entrée libre.
Parmi les différents publics qui ces dix dernières années ont fréquenté le Service historique de la Défense, conservatoire des archives du département de la Guerre depuis le XVIIe siècle, les chercheurs et universitaires français ou étrangers travaillant sur l'Ancien Régime sont particulièrement nombreux et fidèles, témoignant de la richesse et de la valeur documentaire des fonds.
À la suite de l'histoire sociale des armées, des études prosopographiques et de l'histoire des mentalités, les questionnaires des historiens du fait militaire et de l'homme en arme, élargis notamment par la « nouvelle histoire-bataille » et l'histoire culturelle, sont aujourd'hui très divers, allant de l'histoire du gouvernement et des relations internationales à l'histoire de l'architecture et des techniques en passant par l'anthropologie et l'histoire locale.
L'étude de l'administration de la Guerre, dans laquelle le dictionnaire des secrétaires d'États de la Guerre de l'Ancien Régime (Les ministres de la Guerre, 1570-1792. Histoire et dictionnaire biographique, sous la direction de Thierry Sarmant, Paris, Belin, 2007) fait figure d'important jalon, reste par ailleurs toujours aussi dynamique.
Le regard sur les sources, quant à lui, s'est diversifié au rythme du renouvellement foisonnant des centres d'intérêts de la recherche. La collection continue de la correspondance ministérielle depuis le règne de Louis XIII, véritable monument archivistique et source inépuisable à laquelle sont venues s'abreuver des générations de chercheurs, et le dépôt des fortifications, qui vient de faire l'objet d'un inventaire illustré très attendu, ne représentent qu'une partie des fonds anciens conservés à Vincennes et dans les ports.
Les mémoires et reconnaissances, les contrôles de troupes, les registres d'entrée aux Invalides, les dossiers d'officiers, les archives administratives des régiments, les cartes de l'Atlas historique, les registres de l'inscription maritime ou le fonds de la compagnie des Indes, sans oublier les collections manuscrites et imprimées de bibliothèque, représentent autant d'objets d'études et permettent autant d'angles d'approche.
C'est cette diversité des sources comme des usages, servie tant par des historiens habitués des lieux depuis de longues années que par de jeunes chercheurs qui ont fondé leurs travaux sur les collections du SHD, que ces journées d'étude souhaitent souligner, en la mettant en perspective dans l'évolution générale de l'historiographie. Pour ce faire, ces premières rencontres dédiées aux archives d'Ancien Régime réuniront des représentants des principaux centres de recherche français, ainsi que quelques-uns des historiens étrangers qui continuent d'apporter une contribution essentielle à la recherche en histoire militaire de la France moderne.
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Mise à jour : novembre 2011